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Laos (2)

Jour 33 – Phonhong – Keune Kang - 62 kms - Moyenne 11,82 km/h - Dénivelé montant 529 m – Pente Maxi 14 % (qq centaines de mètres) - Jeudi 14 février 2013

Réveil à 7 heures et petit déjeuner dans un restaurant en ville. Nous prenons deux riz bouilli avec du bœuf et deux coca cola (40 000 Kips)- Ensuite nous prenons la direction du lac Nam Ngeum Dam. Nous suivons une petite route agréable et trouvons des guesthouses un peu partout sur notre parcours. Nous achetons un kg de mangues (15 000 Kips) et un kg de mandarines (17 000 Kips) au village de Thalat. Il y a une campagne publicitaire Nescafé sur la place avec une sonorisation à fond. C'est insupportable et nous allons manger nos fruits un peu plus loin. Nous prenons un coca et un jus d'orange (8 000 Kips).

Nous poussons ensuite jusqu'à la retenue et la centrale électrique. Nous avons encore beaucoup de spectateurs pour nos vélos et faisons quelques séances de photos. Nous suivons ensuite une route qui surplombe le lac. Il y a de beaux points de vue sur le lac et les îles. La route descend ensuite au niveau du lac où se trouvent des restaurants. Nous nous installons à une terrasse de restaurant qui domine le lac. Du niveau inférieur des bateaux restaurants partent, chargés de clients, faire un tour des îles les plus proches. La carte du restaurant propose les plats que nous mangeons tous les jours à des prix corrects. Il y a aussi des plats plus plus chers avec du poisson. Nous prenons deux assiettes de poissons avec accompagnement sucré et acide. C'est bon mais pour l'acide c'est du poivron et du concombre et aussi de l'oignon. Comme ces deux choses ne sont pas au goût de Michel j'ai droit à double ration. Pour le sucré c'est de l'ananas et c'est bon. Nous prenons une grande bouteille de coca pour étancher notre soif (115 000 Kips le tout). Un chemin continue à suivre le lac et rejoint peut être la route que nous devons suivre. Il est en très mauvais état et nous préférons revenir sur nos pas pendant quelques kilomètres pour rejoindre la route.

Nous roulons et arrivons vers 17 heures au village de Keune Kang nous demandons s'il y a des hôtels. On nous indique la direction d'où nous venons. Nous venons en effet de passer devant un panneau "resort" mais nous préférerions avancer encore un peu. On nous assure qu'il n'y a pas d'hôtel plus loin. Nous achetons quelques hot dog (petit beignets avec une saucisse à l'intérieur) au couple qui nous a renseigné (7 000 Kips)- Nous mangeons sur place et continuons notre route afin de vérifier par nous même s'il y a ou non des hôtels. En effet hier, et d'autres jours aussi, on nous avait assuré qu'il n'y avait pas de guesthouses en direction de Thalat et ce matin nous en avons vu plusieurs. Il n'est pas très tard et nous avons encore largement le temps de revenir au resort avant la nuit si nécessaire. Quelques centaines de mètres plus loin nous sommes abordés par un français qui vit depuis deux ans dans cette ville. Il nous indique une guesthouse qui est à une centaine de mètres. En ressortant le soir nous en trouverons encore trois autres dans un rayon de cent mètres. La guesthouse est correcte. Il y a une grande cour et un abri pour les vélos. La chambre est propre et assez grande. Il y a un ventilateur. Il n'y a pas d'eau chaude ni de wifi. Il n'y a pas de café Internet en ville.

Le soir nous prenons deux soupes avec du porc, deux boissons gazeuses et une bouteille d'eau (33 000 Kips).

Demain nous prenons la direction de Vientiane. Nous avons une grosse rivière à traverser. Il y a un bac qui part de la ville jusqu'à l'autre rive mais la route de l'autre coté semble remonter vers le nord alors que Vientiane est au sud. Les gens que nous avons questionnés nous disent de prendre le bac car il n'y a pas de pont plus en aval. Notre carte indique un pont ou un bac à moins de dix kilomètres au sud en direction de Vientiane. Nous allons donc continuer sur la rive où nous sommes en espérant que le pont ou le bac existe.

Jour 34 – Keune Kang - Vientiane - 76 kms - Moyenne 13,1 km/h - Dénivelé montant 78 m – Pente Maxi 5 % (quelques centaines de mètres) - vendredi 15 février 2013

Réveil à 7 heures et nous prenons le café à l'hôtel. Départ vers 8 heures. Nous suivons la route en longeant la rivière vers le sud comme prévu. La petite devient rapidement non goudronnée et à une bifurcation nous suivons le chemin qui passe au plus prêt de la rivière sur environ 2 kilomètres. C'est une impasse. Ce chemin ne conduisait qu'à des champs et nous devons faire demi tour. L'autre chemin fini aussi sur la rivière mais il y a un bac pour traverser à cet endroit. Il y a déjà une moto sur le bac et une autre qui arrive juste après nous. Cela semble suffisant car . La piste est un peu en dévers et je me renverse avec le vélo ce qui fait rire le piroguier et les deux personnes en moto. Première chute presque à l'arrêt avec le trike sans une seule égratignure car on ne tombe pas de bien haut et sur le coté avec cet engin.

Après le bac nous rejoignons rapidement une route goudronnée. Il y a une petite épicerie à un carrefour et comme nous avons déjà fait une quinzaine de kilomètre avec juste le café de l'hôtel nous achetons 2x2 petites galettes de riz soufflé caramélisé (2 000 Kips) et 2 boissons (10 000 Kips). Nous reprenons la route qui rejoint la route 13 à environ 45 kilomètres de Vientiane. Nous faisons une pause vers 12h30 au kilomètre 55 environ (2 riz frit poulet et 2 boissons = 40 000 kips). Nous achetons aussi sur un marché 1 kg de mangues (15 000 Kips) et 1 kg d'oranges (15 000 Kips). Nous reprenons la route et mangeons les mangues à l'ombre un peu plus loin. Nous sommes dans la banlieue de Vientiane et changeons un peu d'argent pour terminer notre séjour au Laos. Nous faisons ensuite le tour des hôtels et guesthouses. Les prix se tiennent et nous choisissons une guesthouse qui a une chambre avec deux lits, climatisation, télé, eau chaude, wifi pour 160 000 Kips la nuit. Nous réservons pour deux nuits. Le petit déjeuner est inclus, nous verrons demain de quoi il s'agit. La guesthouse est un peu en retrait de la rue et il y a une grande cour fermée avec des tables et des chaises. Nous garons aussi les vélos dans la cour qui est grande et sert aussi de parking aux vélos que la guest house loue aux clients.

Lors de nos visites de guesthouses nous avons rencontré un français qui a déjà fait le tour du monde en vélo. Il était à moitié de son parcours de remontée du Mekong à pied avec un sac de 17 kgs. Il fait 30 à 35 kms par jour avec un jour de repos par semaine. Il faisait une pause de 10 jours à Vientiane.

Le soir nous faisons un tour sur les rives du Mekong où se tient un marché. Nous mangeons ensuite dans un restaurant indien avec du pain, de la viande de mouton, du riz et deux jus de mangues (33 000 Kips). Pour les desserts nous prenons deux pancakes à la banane (14 000 Kips) des boissons et deux petits pains fourrés (18 000 Kips).

Jour 35 – Vientiane visite -  samedi 16 février 2013

 Pas de réveil ce matin mais le réveille naturel sonne vers 6h30. Nous prenons le petit déjeuner, inclus dans le prix de la chambre, à la Guesthouse. C'est moyen, il y a un petit pain et il faut choisir entre une saucisse, des œufs sur le plat, des œufs brouillés ou de la confiture et du beurre. Nous choisissons confiture et beurre. Pour la boisson il faut aussi choisir entre un jus de fruit ou un café. Nous choisissons le café.

Nous partons ensuite visiter la ville avec nos vélos non chargés. Il faut aussi que nous repérions la gare routière Sud. Elle est en dehors du plan de la ville car très souvent au Laos les gares routières sont à quelques kilomètres à l'extérieur de la ville. Le routard indique qu'elle est sur la route 13 qui est la route principale du Laos qu'elle traverse de Boten (frontière avec la Chine) jusqu'à Veun Kham (frontière avec le Cambodge). Nous sommes arrivés du Nord sur cette route qui ensuite remonte quelques kilomètres au Nord dans Vientiane puis bifurque à l'est jusqu'à Paksan et ensuite descend vers le Sud. La gare routière Sud se trouve donc au Nord de Vientiane.

Le Patuxay (arc de triomphe laotien) est aussi sur la route 13 qui remonte vers le nord. Nous visitons donc ce monument en premier. Nous continuons ensuite en direction de la gare routière en demandant parfois car nous trouvons le chemin assez long. Nous finissons par y arriver. Nous n'avons pas pris les compteurs aujourd'hui mais il faut plus de 30 minutes depuis l'hôtel pour y arriver. Il y a de nombreux bus pour Paksé. On nous dit qu'il faut prendre les billets juste avant le départ. Il y a des bus locaux qui s'arrêtent souvent et sont les moins chers. Ensuite il y a les rapides qui sont un peu plus cher et partent surtout en fin d'après midi. Les bus locaux et les express ont des galeries et, en parlant avec les chauffeurs, nous comprenons qu'il n'y a pas de problème pour les vélos qui trouveront une place sur le toit (il y avait une moto sur le toit d'un bus pour Paksé). Les VIP sont plus confortables avec toilettes et peut être climatisation. Il n'ont pas de galerie mais l'étage inférieur est réservé aux bagages. Nous en avons vu un et l'étage inférieur était bien plein de bagage et de sacs divers. Il y en a un à 13 h, un à 20 h et un à 20h30. Ils sont plus chers mais la différence n'est que de quelques Euros. L'express qui a une galerie semble le meilleur choix pour nous mais nous verrons demain.

Nous mangeons un sandwich chacun (10 000 Kips) deux boissons (10 000 Kips) et deux portion d'ananas (10 000 Kips)-

Ensuite nous visitons le Wat That Luang et le Wat Simuang puis nous passons au marché du matin qui est encore actif vers 16 heures. Nous rentrons par la rive du Mekong. La rive est bien aménagée et il y a beaucoup de monde (promenade familiale, sportive vélo et jooging, patin à roulette etc ). Le Mekong est aussi très bas et laisse une grande bande de sable propice aux jeux de ballon. Il y a aussi sur deux places des danses (quelque chose entre la danse et la gym) organisés avec des animateurs et de nombreuses participantes (très peu d'hommes).

Nous rentrons à l'hôtel tout proche de nuit après une journée calme mais sans temps mort.

Le soir nous dînons dans un restaurant indien pour varier un peu de l'ordinaire puisque c'est possible ici. Nous aurions pu choisir un restaurant français car nous en avons vu deux à proximité. Nous avons pris du poisson en sauce normalement épicé mais spécialement non épicé pour nous avec du pain indien, une assiette de frite et une bouteille de bière. Le poisson était un peu épicé quand même mais c'était bon (96 000 Kips le tout).

Jour 36 – Vientiane visite - Vientiane – Paksé en bus de nuit - dimanche 17 février 2013

C'est encore le réveil naturel qui nous sort du lit à 7 heures ce matin. Comme hier petit déjeuner à l'hôtel. Michel ne change rien et moi je remplace la confiture et le beurre par une saucisse, deux œufs au plat avec tomate et concombre.

Nous nous rendons ensuite dans un café Internet pour consulter nos messages et mettre les photos sur le site. La connexion de l'hôtel est correct pour la messagerie mais elle est beaucoup trop lente pour charger les photos.

A la sortie du café Internet nous sommes abordés par un français qui a un léger accent anglais. Il a environ notre age et il est anglais mais vit en France depuis quarante ans. Il cherche un plan de Vientiane pour savoir où se trouve la gare routière Sud. Comme nous y sommes allés hier nous n'avons pas de problème pour lui expliquer comment y arriver. Il veut aussi aller à Paksé mais avec un bus VIP et de jour. Il nous explique tout content de lui que son budget au Laos est de 30 Euros jour. Notre budget à deux doit être de cet ordre. Il est possible que nous ne vivions pas la même façon ou que les petits trajets quotidiens en tuk tuk finissent par chiffrer. Il n'y a aussi pas beaucoup de chambre pour une personne. Le prix du logement est donc identique pour une ou deux personnes.

Ensuite retour à l'hôtel et chargement des vélos. Nous sommes encore abordés. Cette fois c'est un laotien plus âgé que nous qui parle bien le français. Il veut tout savoir de notre parcours et aussi sur nos vélos. Il connaît tout des centrales électriques du Laos (date de construction, technique, qui a fait l'étude etc..). Lorsqu'il bute sur un mot français il passe à l'anglais. Nous supposons que c'est un cadre de la compagnie d'électricité du Laos en retraite. Il a aussi un vélo (VTT) pas mal pour le pays. Finalement nous quittons l'hôtel vers 11h30 et prenons la direction de la gare routière Sud. Nous faisons halte au marché du matin et achetons des fruits (1 kg de mangues, 1 kg de papayes, 1 kg d'oranges = 45 000 Kips)- Nous achetons aussi 2 boissons (13 000 Kips) et 1 kg de bananes (5 000 Kips)- Nous mangeons les mangues et la papaye à la gare routière qui est derrière le marché. Nous repassons ensuite au Wat Luang où nous mangeons des bananes grillées et des pommes de terre grillées et prenons aussi chacun deux boissons (25 000 Kips le tout)-

Nous nous dirigeons ensuite vers la gare routière Sud en faisant quelques détours. Nous y arrivons vers 15h30 mais les billets ne sont vendus qu'une demie heure avant le départ. Nous préparons nos vélos pour le transport en bus et regroupons nos sacoches dans le grand sac Thaïlandais que nous avions acheté. Cela nous fait un petit entraînement pour le rangement des bagages pour le retour définitif. Nous ne trouvons pas de bascule pour peser. Il faudra donc prévoir du temps à l'aéroport, lors du retour dans un mois et demi environ, pour répartir le poids dans les différents bagages.

A 17h30 passé nous ne voyons toujours pas de bus stationné à l'emplacement où les précédents bus pour Paksé attendaient. Nous nous dirigeons vers le guichet où sont vendus les billets et demandons un billet pour Paksé pour deux personnes et deux vélos. Le vendeur de billets nous demande de le suivre. Il nous amène à un bus déjà bien plein. C'est le bus qui part pour Paksé à 18 heures. Le chauffeur et le contrôleur regardent nos vélos et bagages et le vendeur de billets annonce le prix. C'est 110 000 Kips par personne, nous nous attendions à 140 000, et 150 000 Kips pour les deux vélos et les gros sacs qui contiennent les sacoches. Les billets sont faits en quelques secondes et le chargement des vélos et bagages sur le toit du bus commence immédiatement. J'avais plié mon vélo en espérant qu'il soit placé dans le coffre du bus. Il est mis sur le toit et le siège démonté est attaché sur des sacs de riz. Nous prenons les deux places qui restent dans le bus et, lorsque le bus démarre, je me souviens que tout occupé avec l'achat du billet,je n'ai pas eu le temps de serrer, les attaches rapides du siège. Avec les secousses, très nombreuses sur les routes du Laos, les écrous pourraient se déserrer. Le bus fait un premier arrêt devant une épicerie quelques centaines de mètres après le départ. Je profite de l'occasion pour demander au contrôleur si je peux monter sur le toit pour vérifier. Pas de problème et il m'aide à monter. Il n'y a pas d’échelle et il faut utiliser le rétroviseur comme marche pied. Je resserre donc les fixations rapides et vérifie si le siège est bien amarré. La descente est plus facile en s'aidant des cordes qui attachent les bagages et d'une fenêtre ouverte.

Le bus part pour de bon cette fois ci et les arrêts, descente ou montée de passagers ou de bagages, seront toujours très rapide. Il n'y aura qu'un seul arrêt de 20 minutes pour manger vers minuit et quelques arrêts pipi de quelques minutes dans la campagne. Le bus se vide de passager doucement et à partir de 1 heure du matin il devient possible de s'allonger. Ce n'est pas le grand confort mais nous dormons quand même.

L'arrivée à Paksé était prévu à 6 heures et nous arrivons avec 10 minutes de retard seulement. Il semble qu'il y avait deux chauffeurs au départ mais nous n'avons pas vu le deuxième prendre le volant.

Les vélos et bagages sont déchargés aussi vite qu'ils avaient été chargés. Tout est là et nous sommes bientôt prêts à reprendre la route. Il est encore tôt et beaucoup de restaurants sont encore fermés. Nous faisons un petit tour dans Paksé et prenons chacun une soupe et deux coca.

Nous avons repéré un café Internet qui n'est pas encore ouvert. Nous irons y faire un tour avant de prendre la route pour Champassak. Il est probable que nous n'ayons plus Internet avant la première ville du Cambodge (4 ou 5 jours).

Jour 37 – Paksé – Wat Phu - 53 kms – moyenne 14,5 km/h - presque plat - lundi 18 février 2013

Pas de réveil aujourd'hui puisque c'est le contrôleur de bus qui s'est chargé de nous réveiller avec "PAKSE – PAKSE"

J'ai déjà tout dit jusqu'au petit déjeuner. Nous prenons la route de Champassak vers 11 heures. Nous sommes à Champassak vers 13 heures et déjeunons dans un restaurant avec terrasse sur le Mekong. Nous prenons chacun une assiette de poisson et une assiette de riz. Nous prenons également une bouteille de bière, un coca cola et deux cafés (97 000 Kips).

Nous continuons en direction de Wat Phou sur environ dix kilomètres. Nous prenons une chambre très basique dans une guesthouse (50 000 Kips) qui semble être la seule de la ville.

Après la douche nous visitons le Wat Phou (90 000 Kips pour deux personnes). Le site est en ruine mais a son charme. Les ruines sont sur un versant de la montagne offrant de beaux points de vue.

Nous prenons le dîner dans un restaurant juste à coté de la guesthouse. Nous prenons une assiette de poisson sucré acide avec riz, une assiette de riz poulet, deux salades de fruits, deux jus d'orange et une grande bouteille d'eau (92 000 Kips). Nous rentrons à la guesthouse vers 20h15 car il n'y a rien à faire ni à voir le soir ici. C'est une bonne chose pour nous car la nuit précédente à été courte et hachée alors une bonne longue nuit sera la bienvenue.

Jour 38 –  Wat Phu – Ban kinack - 113 kms – moyenne 14,5 km/h - presque plat - Mardi 19 février 2013

Réveil à 6h30 aujourd'hui car l'étape devrait être un peu longue. Nous déjeunons à la guesthouse avec un riz poulet sans légumes, un riz poulet avec légumes et deux coca (40 000 Kips).

Nous prenons la route vers 8h00 en direction de Champassak. Un ou deux kilomètres plus loin il faut faire un choix entre revenir au Nord à Champassak pour traverser le Mekong avec un bac dont on est certain qu'il existe ou prendre à droite une piste qui conduit à la rive droite du Mekong sans être certain de pouvoir le traverser. La deuxième option devrait raccourcir un peu la distance et comme nous ne sommes pas en retard sur notre programme nous prenons le risque de perdre une journée.

La piste est plutôt bonne et même parfois excellente. La terre bien compactée est aussi roulante qu'un bon enrobé. Quelques passages à la traversée des villages sont vraiment très mauvais. L'inconvénient principale des pistes est la poussière. Camions, voitures et motos soulèvent d'énormes nuages de poussière et nous en sommes rapidement couverts.

Nous trouvons une banque dans un petit village et changeons encore quelques USD pour ne pas nous retrouver sans argent avant de passer au Cambodge.

Nous faisons une pause repas vers 11h30 dans un village, Sukhuma, où il y avait un marché. Nous prenons deux soupes de nouilles (20 000 Kips). Nous achetons aussi un kg d'oranges (15 000 Kips) et un kg de mangues (6 000 Kips).

Nous repartons vers midi et avons alors deux choix: soit continuer tout droit encore environ 50 kilomètres (Mounlapamok, Saphang) et nous retrouver face à l'île de Don Khong et probablement avoir des pirogues qui traversent de la rive jusqu'à l'île ou tourner à gauche en direction de Outhoum qui n'est qu'à une dizaine de kilomètres et voir si nous trouvons quelque chose pour traverser vers le Mekong et retrouver la route 13.

Nous choisissons l'option Outhoum et arrivons rapidement sur le Mekong. La piste devient alors un petit sentier de trous et de sable. Nous demandons pour traverser mais nous avons beaucoup de mal à nous faire comprendre. Nos interlocuteurs sont pourtant très bavards et nous font de longs discours en laotiens. Nous poursuivons vers Outhoum et nous nous arrêtons en voyant une pirogue amarrée au bord du Mekong avec une piste en sable qui y descend. Une femme très volubile nous aborde et nous propose de nous faire traverser. Son prix est de 50 000 Kips, pour nos deux vélos je pense mais je ne suis pas certain, et je me souviens que nous avions payé 10 000 Kips par personne à Champassak il y a deux ans. Pendant que nous essayons de négocier nous voyons arriver une autre pirogue qui vient de la rive opposé avec une moto. Je descends rapidement pour demander le passage au piroguier mais la femme l'interpelle et il me fait comprendre qu'il ne nous prendra pas et que nous devons monter avec elle. Il repart sur l'autre rive seul. Je ne sais pas ce que la femme lui a dit mais tout ceci ne me plait pas et maintenant c'est certain nous ne monterons pas avec elle.

Nous continuons notre chemin et demandons encore sans succès puis nous débouchons sur le Mekong. Il n'y a que deux possibilités: prendre un bateau à moteur qui va sur une île dont nous ignorons encore le nom ou un autre bateau sans moteur qui traverse un petit bras du Mekong et conduit probablement à une piste qui rejoint Sukhuma d'où nous venons. Nous prenons le bateau à moteur (20 000 Kips pour les deux) et nous nous retrouvons rapidement sur l'île. Nous sommes au début dans un village et les rues sont des petites pistes. Les habitants nous guident jusqu'à une piste écartée du village qui part au Nord ou au Sud. Nous choisissons d'abord la direction Nord mais c'est une impasse car elle conduit à des cultures. Retour sur nos pas à travers les rizières car nous avons dévié de la piste pour aller jusqu'au Mékong voir s'il y avait des pirogues. Nous suivons la piste Sud en prenant au hasard lorsqu'il y plusieurs options. Nous finissons par rejoindre le Mekong et voyons une grosse pirogue amarrée à un endroit avec accès aux deux roues. Le propriétaire de la pirogue sort d'une maison et nous propose le passage pour 20 000 Kips par personne. Le Mekong est assez large à cet endroit et nous n'avons pas le choix. Nous embarquons et traversons le Mekong. Encore un ou deux kilomètres de piste bien ensablée et nous arrivons sur la route 13. Il est 17h30 et nous avons encore plus de 50 kilomètres à parcourir. Nous roulons le plus rapidement possible tant qu'il fait jour. Lorsque la nuit tombe nous avons fait 24 kms sur la route 13 et il doit encore nous en rester autant avant d'arriver à un hôtel. Une petite pause biscuits, fruits, grossier dépoussiérage et équipement des vélos pour la nuit et nous repartons. Nous arrivons à l'hôtel vers 20 heures. La chambre avec climatisation est à 100 000 Kips. Il y a un restaurant et nous y allons avant la douche. Nous prenons chacun une omelette, une assiette de riz et deux boissons (70 000 Kips).

Ensuite douche et nettoyage des sacoches. Les vélos attendront demain s'il y a un jet.

Nous ne sommes plus qu'à environ 25 kilomètres du Cambodge et devrions y entrer demain.

Jour 39 – Ban kinack (Laos) – Stung Treng (Cambodge) - 89 kms – moyenne 17,3 km/h - presque plat - Mercredi 20 février 2013

Réveil à 7h aujourd'hui car l'étape devrait être facile mais le passage au Cambodge peut prendre du temps. Nous déjeunons à l'hôtel avec chacun deux œufs au plat, une assiette de riz, une boisson et un café (44 000 Kips).

Nous lavons les vélos au jet et prenons la route vers 9h00 en direction du Cambodge sur la route 13. Environ 15 kilomètres plus loin nous passons devant la route qui conduit en deux kilomètres aux chutes de PhaPhreng. Ces chutes sont paraît-il les plus importantes en débit d'Asie. Nous faisons le détour pour voir. Quelques centaines de mètres plus loin il y a un péage. Nous avions lu sur le routard que l'entrée était à 10 000 Kips. Cette information doit dater car l'entrée est à 30 000 Kips. Nous payons 60 000 Kips pour deux et passons. Les chutes n'ont rien d'extraordinaire mais on est en période de basses eaux. Il y a beaucoup de commerçants installés sur le site mais très peu de client. Les photographes professionnels sont une dizaine et les visiteurs à peu près autant. Des enfants essaient de vendre des photos plastifiées du site. Deux d'entre eux observent nos vélos depuis longtemps et nous proposent, lorsque nous revenons, leurs cartes. Nous n'achetons pas de cartes mais leur laissons un petit billet.

Nous nous dirigeons ensuite vers un restaurant. Nous prenons d'abord deux jus de cannes (10 000 kips) puis, comme il est 11 heures, nous déjeunons d'une assiette de riz avec du poisson cuit ans une feuille de banane avec deux boissons et deux cafés (69 000 Kips).

Lorsque nous terminons nous voyons arriver un couple de jeunes cyclistes qui regardent les restaurants. La conversation s'engage à l'initiative de la dame. Ils sont français, sympthiques et habitent à Saint Just Saint Rambert. Vu du Cambodge nous sommes de très proches voisins. Ils sont en route pour un voyage de six mois et ont déjà visité le Sud du Vietnam et le Cambodge. Ils nous apprennent qu'il est possible de rejoindre très rapidement (deux ou trois jours) Siem Reap depuis Stung Treng en traversant le Mekong à Steung Treng puis en suivant de bonnes pistes avec Guesthouses espacées de 85 kilomètres. L'itinéraire semble intéressant mais nous amènerait à Siem Reap plus tôt que prévu. Nous passerons donc probablement par Krati et les bords du Mekong. Ils ont aussi parcouru le Sud du Cambodge et n'ont pas été choqués par les klaxons qu'ils ont trouvé beaucoup moins présents qu'au Sud du Vietnam.

Nous reprenons ensuite la route en direction de la frontière du Cambodge qui n'est plus qu'à une dizaine de kilomètres. Les bâtiments en construction il y a deux ans ne sont pas terminés et les formalité se font encore dans les petites maisons en bois.

Nous payons deux USD par personne pour la sortie du Laos (c'était 3 USD il y a deux ans et c'est probablement une petite arnaque).

Nous prenons chacun une boisson pour écouler nos petits billets et voyons débarquer d'un tuk tuk une famille belge. Il y a le père, la mère et quatre filles. La fille aînée à 14 ans et la plus jeune probablement moins de 10 ans. Ils sont en voyage pour 3 mois et sont aussi très sympathiques.

Nous passons ensuite à la quarantaine, prise de température à distance et paiement de 10 000 Kips par personne.

Nous passons ensuite au bureau des visas. Le visa coûte normalement 20 USD. Le panneau indique 2 500 Bahts soit environ 80 USD. Cette fois cela devient une très grosse arnaque. Nous demandons le prix en USD. C'est 25 USD tampon d'entrée compris. Il y a deux ans nous avions payé 23USD plus 1 USD pour le tampon. Nous remplissons les formulaires. Les visas et tampons suivent rapidement. Nous voilà au Cambodge où nous pouvons rester jusqu'au 20 mars. Il semble que le visa cambodgien soit de un mois quelque soit le nombre de jours du mois (arrivée jour J et mois M et départ jour J et mois M+1).

Nous prenons ensuite la route pour faire les 60 kilomètres qui nous séparent encore de notre destination. Rien à dire sur la route qui est correcte et presque déserte. Les rares populations riveraines semblent très pauvres. Nous voyons des gens qui ramassent les canettes vides jetées des bus ou voitures et beaucoup de gens qui découpent et étalent des tubercules, tubercules de manioque nous l'apprendrons plus tard, au soleil sur la route.

Nous achetons des bananes (environ un kg pour 2 000 Riels).

La nuit arrive lorsque nous passons sur un grand pont quelques kilomètres avant Stung Treng. Il y a beaucoup de gens sur le pont qui prennent le frais ou admirent le paysage.

Nous trouvons facilement une chambre spacieuse avec ventilateur à 7 USD dans une belle guesthouse. Nous y retrouvons un peu plus tard la famille Belge qui s'y installe aussi. En payant l'hôtel avec un billet de 20 USD je constate que l'on me rend 10 USD et 12 000 Riels. Cela se passait ainsi il y a deux ans. Les commerçants adoptent un cours fixe de 4 000 Riels pour un dollars. Nous passerons à une banque demain pour voir si le cours des commerçants est avantageux ou non en ce moment et nous changerons des USD en Riels si nécessaire.

Le soir nous faisons un petit tour du quartier. Tout est très sale et il y a des ordures qui trainent partout. Nous prenons deux assiettes nouilles frites poulet légumes et deux boissons (14 000 Kips)- Nous achetons deux mangues sur un étale encore ouvert. Nous payons 3 000 Riels, c'était 5 000 au début, et cela doit rester un prix touriste. Nous demandons le prix des mandarines qui coûtaient autour de 0,8 Euros le kg au Laos- Elle nous sont proposées à 10 000 Riels (environ 2 Euros). Nous nous passerons de mandarines aujourd'hui.

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